La remise en cause de l'OMC


les critique de l'organisation mondiale du commerce Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les nations unies prennent en compte les fondements économiques de la paix. En 1946 , une conférence est organisée pour envisager la création d’une organisation internationale du commerce (OIC).En novembre 1947 , les délégations de 56 pays se réunissent à la Havane (Cuba) pour étudier le projet .En mars 1948 après de longues négociations , 53 pays signent la Charte de la Havane , fondatrice de l’OIC mais celle-ci n’entrera jamais en vigueur , suite au refus du congrès américain de la ratifier .
Sans même attendre l’issue finale des négociations sur l’OIC ,23 Etats décident, en 1947, de détacher la partie des travaux préparatoires relative aux échanges de produits manufacturés pour en faire le GATT (General Agreement ou Tarifs and Trade, ou accord général sur les tarifs douaniers et le commerce).
Le GATT est entré en vigueur au début de 1948 avec pour objectifs, d'une part, l'abolition des contingentements, c'est-à-dire l'abolition des quantités maximales qui peuvent être importées ou exportées au cours d'une période donnée, ou quotas, et, d'autre part, la diminution des droits de douane, ou tarifs, entre les parties signataires.
Le GATT n’étant pas une organisation, il n’avait aucun pouvoir sur les pays signataires et finalement chacun faisait un peu ce qu’il voulait .Ensuite, les conflits naissant entre les Etats, s’avéraient difficile à résoudre dans la mesure où il n’y avait pas d’autorité établie.
Une réforme du GATT s'est révélée nécessaire devant les changements du commerce international (importance des services, participation accrue des pays émergents) et le besoin de plus en plus pressant d'une autorité arbitrale.
L’OMC, créée conformément aux conclusions de l’Uruguay Round par l’Accord de Marrakech du 15 avril 1994, a repris les principes fondateurs du GATT ; les principes de non- discrimination , le principe de transparence , le principe de prohibition des restrictions quantitatives et le principe d’abaissement général et progressif des droits de douane (désarmement douanier) en élargissant leur champ d’application à de nouveaux domaines (services, droits de propriété intellectuelle , …).
organisation mondiale du commerce
OMC
L’OMC est devenue le gestionnaire de tous les accords passés depuis 1947, avec elle, il existe une procédure plus rapide et plus efficace .Depuis sa création, elle a su régler les conflits commerciaux entre Etats.
Elle a pour mission d'assurer des échanges mondiaux, plus nombreux et plus loyaux ; la philosophie attachée au GATT est inchangée, mais les méthodes ne sont plus tout à fait les mêmes et les secteurs concernés par les négociations non plus.
L’OMC compte aujourd’hui près de 161 Membres, qui représentent plus de 97 ℅   du commerce mondial. Une trentaine d’autres pays négocient actuellement leur accession à l’Organisation. Les décisions sont prises par l’ensemble des Membres. Elles le sont normalement par consensus.
L'OMC est aussi un lieu où régler les différends commerciaux entre les pays Membres. La procédure de règlement des différends de l'OMC est très importante pour faire respecter les règles et pour assurer à la fluidité des flux commerciaux.
Cependant, il ne faut pas ignorer les grands défis du droit réglant le commerce mondial sur les plans pratique et théorique. Sur le plan pratique et économique, le blocage actuel de la négociation agricole et les difficultés liées à la réalisation de la protection de la propriété intellectuelle dans les pays moins avancés constituent des problèmes importants. Sur le plan conceptuel et juridique, l’interface du droit de l’OMC avec d’autres domaines et accords du droit international public reflète de manière constante que le système du droit international classique a de la peine à absorber la complexité normative de l’interaction des différents buts et politiques économiques, de concurrence, de protection des droits de l’homme et de l’environnement, de la politique sociale et de la sécurité globale. Dans la mesure où la libéralisation des marchés fait des progrès, le besoin de développer des politiques et règles d’accompagnement se manifeste.
Alors, notre problématique sera autour des questions suivantes : En tant qu’un acteur international, en quoi consiste-t- elle l’influence de l'OMC ? Quels sont les faiblesses et défis auquel le système commercial multilatéral doit aujourd’hui faire face ? 
Le plan ci-dessous mettra en ordre les différends points à Traiter pour cerner ce sujet

PLAN



Introduction
Partie I : structure, fonctions et principe de L’OMC
1-    Structure
2-    Fonctions
3-    Principes
Partie II : Le suivi du commerce international par l’OMC et la remise en cause du libre-échange :
1-    Le suivi du commerce international et le l’organe d’Examen des Politiques Commerciales de l’OMC
2-    La contestation du libre échange
Partie III : échecs et faiblesses de l’OMC
1-    critiques portés au fonctionnement de l’OMC
2-    Echec des conférences ministérielles
3-    les critiques des altermondialistes
Conclusion


Partie I : structure, fonctions et principes de l’OMC


           Dans cette partie, on présentera  la structure, les fonctions et quelques principes fondamentaux de l’OMC
  

    1-  La structure de l'OMC



            Elle est dirigée par les gouvernements qui en sont membres. Ils prennent les décisions au sein de différents conseils et comités, composés de représentants de tous les membres. Ces organes sont organisés selon une structure tripartite classique. Selon le modèle démocratique interne, ses structures principales sont la Conférence ministérielle, le Conseil général et le Secrétariat dirigé par un Directeur général. Mais de nombreux organes complètent cette structure et jouent un rôle considérable.

 A : la Conférence ministérielle


1. Elle est l'organe principal de l'OMC qui est composé des représentants ministériels de tous les Etats membres. Chaque Etat y dispose d'une voix sans système de pondération tel que prévu dans quelques organisations internationales comme le FMI.
    2. La Conférence ministérielle (CM) est un organe plénier qui se réunit au moins une fois tous les 2 ans (article IV.1). Elle dispose d'un large pouvoir de décision sur toutes les questions soumises par un Etat membre et relevant des accords commerciaux multilatéraux. D'une façon générale, la Conférence examine les politiques commerciales et trace les perspectives de l'organisation.

B : Le Conseil général


1. Comme la CM, le Conseil Général (CG) comprend les représentants de tous Etats membres et chacun y dispose d'une voix. Il s’agit d’un organe permanent qui se réunit dans l'intervalle des réunions de la Conférence ministérielle et exerce les pouvoirs et fonctions de la Conférence, ainsi que ceux que lui attribuent les accords.
2. Il est chargé en particulier de la gestion courante de l'OMC et supervise tous les aspects de son activité.
3. En vertu du principe du dédoublement fonctionnel, le CG se réunit aussi pour s'acquitter :
·        des fonctions de l'Organe de règlement des différends (Mémorandum d'accord sur le règlement des différends) pour superviser la mise en œuvre des procédures de règlement des différends entre les membres,
·        et de celles de l'Organe d'examen des politiques commerciales pour procéder à l’analyse de leurs politiques commerciales.
      D’ailleurs, l’Accord instituant l'OMC stipule clairement que leurs fonctions sont exercées par le Conseil général, qui siège cependant en vertu d’un mandat différent ainsi que d’un règlement intérieur propre selon le cas et sa présidence est assurée par une personne différente. Ces trois organes font rapport à la Conférence ministérielle.
4 - Enfin, le Conseil Général conclut les accords et arrangements appropriés avec les organisations Internationales gouvernementales ou non gouvernementales.

 C : Les Conseils Spécialisés et autres organes


Plusieurs structures sont créées par l'article IV de l'Accord de Marrakech instituant l'OMC. Il s'agit de conseils spécialisés et de comités. Tous les Membres de l'OMC peuvent participer à tous les conseils, comités, à l'exception de l'Organe d'appel, des groupes spéciaux de règlement des différends et des comités et conseils établis en vertu des accords plurilatéraux.
* Les trois Conseils qui relèvent du Conseil général, sont :

·        le Conseil du commerce des marchandises,
·        le Conseil du commerce des services (AGCS)
·        et le Conseil des aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC).
        Comme leur nom l’indique, ces conseils sont chargés de superviser le fonctionnement des accords de l’OMC relatifs à leurs domaines respectifs. Ils ont aussi des organes subsidiaires.
 Six autres organes relèvent du Conseil général.
La Conférence ministérielle est dotée du pouvoir de créer des comités et plusieurs ont été ainsi créés. Leur domaine de compétence étant moins étendu. Ils sont des «comités». Il s'agit du :
·        Comité du Commerce et du Développement ;
·        Comité des Restrictions appliquées à des fins de Balance des Paiements ;
·        Comité du Budget, des Finances et de l'Administration.
         Ces 3 comités exercent des fonctions qui leur sont assignées par l'Accord de Marrakech, les accords commerciaux multilatéraux et par décision du Conseil Général.
Le Conseil Général peut créer d'autres comités. Il s’agit du :
·        Comité sur le Commerce et l'Environnement créé en 1995
·        et Comité des Arrangements Régionaux établi en 1996.
3 - Il convient de noter aussi la constitution de groupes de négociation sur un certain nombre de questions (groupe de négociation sur les télécommunications, les transports maritimes, le mouvement des personnes physiques...) dont les travaux ont été achevés ou intégrés à d’autres organes.

4 - La Conférence Ministérielle de Singapour (1996) a décidé de créer 4 nouveaux groupes de travail chargés de clarifier et non pas de négocier ainsi que de procéder à des analyses des questions suivantes: politique de la concurrence et politique en matière d’investissement, transparence des marchés publics et facilitation des échanges. L’objectif était de permettre aux membres de l’OMC, en particulier les PED, de bien comprendre ces questions et les implications de négociations multilatérales éventuelles à ce sujet.
La Conférence Ministérielle de Doha (2001) a reconnu les arguments en faveur d’accords multilatéraux sur ces questions et a convenu que des négociations auraient lieu après la Conférence ministérielle de 2003 (Cancún au Mexique) sur la base d'une décision de consensus explicite sur les modalités des négociations. En attendant, la suite des travaux des groupes de travail a été centrée sur la clarification de quelques sujets précis importants pour la négociation.


Cependant, le Conseil général de l'OMC a décidé en juillet 2004 que la politique de la concurrence, en plus de l'investissement et de la transparence des marchés publics ne feraient plus partie du Programme de travail énoncé dans la Déclaration ministérielle de Doha et que, par conséquent, il n'y aurait pas de travaux en vue de négociations sur l'une quelconque de ces questions dans le cadre de l'OMC pendant le Cycle de Doha.
Par contre, il a formellement convenu de lancer des négociations sur la facilitation des échanges, notamment de clarifier et d'améliorer l'article V (Liberté de transit), l'article VIII (Redevances et formalités se rapportant à l'importation et à l'exportation) et l'article X du GATT (Publication et application des règlements relatifs au commerce).

 D : Les Organes Subsidiaires

1 - Le Conseil du commerce des marchandises (CCD) dirige onze comités qui s’occupent chacun d’un sujet précis : agriculture, mesures sanitaires et phytosanitaires, accès aux marchés, subventions et mesures compensatoires, mesures antidumping, obstacles techniques au commerce, subventions, évaluation en douane, règles d’origine, licences d’importation, mesures relatives aux investissements et Sauvegardes. Ces comités sont eux aussi composés de représentants de tous les membres.
Le CCD supervise également les groupes de travail chargés des notifications par lesquelles les gouvernements informent l’OMC des politiques ou mesures existantes ou nouvelles ; ainsi que des entreprises commerciales d’État.
2 - Le Conseil du commerce des services (CCS) dispose de deux comités subsidiaires qui s'occupent du Commerce des services financiers et des engagements spécifiques ; ainsi que de deux groupes de travail qui traitent la réglementation intérieure et les règles de l'AGCS.
3 - Au niveau du Conseil général, l’Organe de règlement des différends a aussi des organes subsidiaires. Il s’agit :
·        des «groupes spéciaux» qui sont les tribunaux de première instance chargées du règlement des différends dont la mission est de statuer sur les différends non réglés. Ils sont composés d’experts.
·        et de « l’Organe d’appel » qui traite les appels de ces décisions demandés par les parties.

    2-  Les fonctions de l’OMC

Selon le texte de sa charte constitutive, l'OMC apparaît comme un « cadre institutionnel commun » pour le commerce international. Elle est également l'enceinte unique pour les négociations commerciales multilatérales.

A : L'OMC en tant que cadre institutionnel commun

L’OMC a une vocation globale mentionnée par l'Article II de ses statuts qui possède une double signification. Cela signifie que la nouvelle institution mondiale du commerce a une vocation globale et unitaire qui s'étend à tous les accords multilatéraux signés à Marrakech le 15 avril 1994. Ainsi ces accords sont intégrés à l'OMC et sont contraignants pour ses membres. En plus, sa vocation s’étend aux accords plurilatéraux qui eux ne sont que partiellement intégrés au système OMC en ce sens qu'ils ne créent de droits et d'obligations que pour les seuls membres qui les ont acceptés.

 Cette Organisation assure la gestion du nouveau système commercial multilatéral. Elle doit faciliter la gestion des accords multilatéraux et également des accords commerciaux plurilatéraux. Cette mission est assurée par le Conseil général de l'OMC qui doit superviser leur fonctionnement tel qu'il est assuré par les conseils spécialisés. Ainsi, l'unicité fonctionnelle du commerce multilatéral est assurée par la subordination hiérarchique de ces organes de gestion particuliers et décentralisés.

 L'OMC applique la hiérarchie des sources du droit applicable. L’unité du cadre institutionnel ne signifie pas l’égalité des instruments juridiques qui se trouvent dans une double situation hiérarchique que les organes de cette organisation devront respecter en cas de conflits de normes juridiques. C'est ainsi qu'au sommet de l'édifice se trouve l'accord relatif à l'OMC elle-même. En outre, en cas de conflit entre une disposition du « GATT 1994 » et une autre contenue dans un accord commercial multilatéral, c'est cette dernière qui l'emportera, la première étant considérée comme générale et la seconde comme spécifique.

 B : L'OMC enceinte unique des négociations commerciales multilatérales

 Elle est le fruit de négociations, en majeure partie des négociations du Cycle d’Uruguay et de négociations antérieures qui ont eu lieu dans le cadre du GATT. Ainsi, tout ce qu’elle fait est le résultat de négociations.
Avant sa création, des négociations commerciales multilatérales pouvaient se dérouler dans d’autres enceintes telles que la CNUCED. L’OMC s’est vu tout d'abord reconnaître un monopole pour les négociations multilatérales qui viendraient à porter sur les domaines visés dans les accords qui lui sont annexés : c’est à dire le commerce des marchandises, des services ou des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce.
Ainsi, elle constitue un cadre permanent de négociations sur ces questions importantes du commerce multilatéral. Mais elle est également l'enceinte pour «d'autres négociations » multilatérales décidées par la conférence ministérielle et qui se dérouleront sur la base des principes contenus dans le GATT 1994. Ainsi elle accueille actuellement de nouvelles négociations, dans le cadre du «Programme de Doha pour le développement» lancé depuis l’année 2001.

3-Principes de base de l’OMC

Les accords de l’OMC sont longs et complexes car ce sont des textes juridiques portant sur un large éventail de domaines d’activité : agriculture, textile et vêtements, télécommunication, marchés publics, normes industrielles, hygiène alimentaire, réglementation, propriété intellectuelle, et bien plus encore.
Cependant, un certain nombre de principes simples et fondamentaux constituent le fil conducteur de tous ces instruments. Ils sont le fondement du système commercial multilatéral.
Pourquoi un système commercial multilatéral ? Le système commercial multilatéral regroupe la plupart des pays y compris la quasi-totalité des principales puissances mondiales.
Certains, cependant n’en font pas partie et c’est pourquoi le terme « multilatéral » est employé à la place de « mondial » pour qualifier le système. A l’OMC, le terme « multilatéral » signifie que des activités sont menées au niveau mondial (en particulier parmi les membres de l’OMC), par opposition à des mesures prises sur le plan régional ou par des groupes restreints de pays.

A)       Principe de Non-discrimination :

Le premier principe est celui d’un commerce sans discrimination pouvant créer une concurrence déloyale. Aucun pays ne doit établir de discrimination ni entre ses partenaires commerciaux qui doivent tous obtenir, de manière égale, le statut de la « nation la plus favorisée » ou statut « NPF », ni entre ses propres produits, services et ressortissants d’une part, et les produits, services et ressortissants étrangers d’autre part, qui doivent bénéficier du « traitement national ».
a.        La Clause NPF : traiter les étrangers de manière égale
L’expression de « nation la plus favorisée » peut paraître contradictoire : elle peut laisser penser qu’il s’agit d’appliquer un traitement spécial quelconque à un pays en particulier, mais à l’OMC, elle signifie en réalité non-discrimination, c’est-à-dire égalité de traitement pour presque tout le monde.
Au terme des accords de l’OM, un pays ne doit pas faire de discrimination entre ses partenaires commerciaux. Conformément au principe NPF, tous les avantages, faveurs, privilèges ou immunités accordées par un membre à un produit originaire ou à destination de tout autre pays seront, immédiatement et sans condition, étendus aux produits similaires de tous les membres.
La clause NPF est l’une des pierres angulaires de l’OMC. Elle est énoncée dans l’Article I du GATT 1994, l’Article II de l’AGCS   et l’Article IV de l’Accord sur les ADPIC. Cependant l’application de cette clause diffère d’un accord à un autre, elle a été insérée dans le but de :
·        Maximiser l’efficience ;
·        Réduire le plus possible les couts de transaction ;
·        Favoriser la libéralisation réciproque ;
·        Réduire le plus les coûts des négociations commerciales (négociations d’un seul accord multilatéral plutôt que plusieurs accords bilatéraux).
b.        Principe du Traitement National : traiter les étrangers et les ressortissants nationaux de manière égale
Sur le territoire national, les membres de l’OMC ne peuvent pas favoriser les produits nationaux par rapport aux produits importés, selon l’Article III du GATT 1994, l’Article XVII de l’AGCS et l’Article III de l’Accord sur les ADPIC. Ce principe a pour objectif :
        Eviter les mesures protectionnistes ;
        Maintenir l’égalité des conditions de concurrence ;
        Protéger les consolidations tarifaires.
Le traitement national est le principe d’accorder à d’autres le même traitement que celui qui est appliqué à ses propres nationaux : égalité de traitement pour les étrangers et les nationaux. De plus, en encourageant le système à être plus concurrentiel, il s’agit de défavoriser des pratiques « déloyales » comme l’octroi de subventions à l’exportation et la vente de produits à des prix de dumping, c’est-à-dire inférieurs aux coûts, en vue d’obtenir des parts de marché.

B)       Libéralisation et suppression des obstacles au commerce :

Le second principe est la libéralisation progressive du commerce par voie de négociation afin de supprimer les obstacles. Le système doit avoir un caractère prévisible, les sociétés, investisseurs et gouvernements étrangers ayant ainsi l’assurance que les obstacles au commerce (y compris les droits de douane, les obstacles non tarifaires.) ne seront pas appliqués de façon arbitraire. Ce système est, de plus, favorable aux pays les moins avancés car ces derniers bénéficient d’un délai d’adaptation plus long, d’une plus grande flexibilité et de privilèges particuliers (assistance spéciale).
L’accès aux marchés pour les marchandises désigne, à l’OMC, l’ensemble des conditions imposées par un gouvernement pour qu’un produit puisse entrer dans le pays à des conditions non discriminatoires. Il est souvent, mais pas exclusivement, déterminé par des mesures à la frontière, comme les droits de douane, les contingents tarifaires et les restrictions quantitatives.
On distingue deux catégories d’obstacles à l’accès aux marchés : les droits de douane et les obstacles non tarifaires.
a.        Les droits de douane
Un droit de douane est une imposition financière sous la forme d’une taxe perçue sur les marchandises transportées d’une zone douanière à une autre.
Cependant, il faut signaler que l’OMC n’interdit pas l’utilisation des droits de douane. Il est admis qu’ils constituent souvent de sérieux obstacles au commerce, et partant, que des négociations sur une base de réciprocité et d’avantages mutuels sont très importantes pour l’expansion du commerce international.
C’est pour cette raison que l’Article XXVIII/bis1 du GATT 1994, demande que des négociations tarifaires soient menées périodiquement, en vue de parvenir à une réduction substantielle du niveau général des droits de douane et des autres impositions perçues à l’importation et à l’exportation, en particulier à la réduction des droits élevés. Cet article dispose en outre que ces négociations doivent être menées en tenant dûment compte des objectifs de l’OMC et des besoins différents de chaque membre.
Les négociations tarifaires à l’OMC sont normalement orientées vers la réduction des droits de douane ou l’inclusion de nouvelles consolidations dans les listes des membres.

b.        Les obstacles non tarifaires (ONT)
Les ONT englobent toutes les autres mesures que les droits de douane, à savoir: restrictions quantitatives, manque de transparence de la réglementation commerciale, formalités douanières, obstacles techniques au commerce, pratiques d’évaluation en douane arbitraires…
S’agissant des restrictions quantitatives, les membres de l’OMC ne peuvent pas imposer de prohibition, de restriction ou de limitation concernant la quantité de produits dont l’importation ou l’exportation est autorisée (Article XI du GATT 1994), sous réserve d’exceptions limitées. Ce principe ne s’applique pas de la même manière dans le contexte de l’AGCS et de l’Accord sur les ADPIC.
Ainsi, selon l’Article XVI de l’AGCS concernant l’accès aux marchés suivant les modes de fourniture identifiées à l’Article I, chaque Membre accordera aux services et fournisseurs de services de tout autre Membre un traitement qui ne sera pas moins favorable que celui qui est prévu en application des modalités, limitations et conditions convenues et spécifiées dans sa liste.

C)       Transparence

Il est d’une importance fondamentale que les réglementations et les politiques soient transparentes et par conséquent, les membres de l’OMC sont tenus d’informer et l’OMC et les autres Membres de leurs mesures politiques ou législations spécifiques en présentant régulièrement des notifications.
Ce principe reste transversal, car il découle de l’existence d’un certain nombre de dérogations dans les accords de l’OMC, il découle ainsi des obligations suivantes : obligation de consolidation, obligation de notification, obligation de publication et le Mécanisme d’examen des politiques commerciales (MEPC).
Ainsi, l’Article X du GATT, intitulé «  Publication et application des règlements relatifs au commerce », prévoit que : « Les lois, les règlements, décisions judiciaires et administratives d’application générale rendus exécutoires par toute partie contractante qui visent la classification ou l’évaluation de produits à des fins douanières, les taux de droits de douane, […], seront publiés dans les moindres délais, de façons à permettre aux gouvernements et aux commerçants d’en prendre connaissance… ».
L’Article III, Paragraphe I de l’AGCS, quant à lui, stipule que : « Chaque Membre publiera dans les moindres délais et, sauf en cas d’urgence, au plus tard au moment de leur entrée en vigueur, toutes les mesures d’application générale pertinentes qui visent ou affectent le fonctionnement du présent accord. Les accords internationaux visant ou affectant le commerce des services et dont un Membre est signataire seront également publiés ».
Dans le Paragraphe III du même Article, les Etats membres sont tenus d’informer le Conseil du commerce des services, annuellement, de toute nouvelle lois et toute modification de lois apportée.
Au sens du Paragraphe IV du même Article, chaque Membre doit répondre à toutes demandes de renseignements spécifiques émanant de tout autre Membre et concernant telle ou telle de ses mesures d’application générale ou accord international au sens de l’Ier Paragraphe.
Les mêmes recommandations, de publication, de notification et d’information, sont reprises dans l’Article 63 de l’Accord sur les ADPIC dans les Paragraphes I, II et III.
Par ailleurs, l’OMC procède à un examen périodique de la politique commerciale de ses Membres dans le cadre du Mécanisme d’examen des politiques commerciales, qui a pour objet de contribuer à ce que tous les Membres respectent davantage les règles, disciplines et engagements définis dans les accords commerciaux multilatéraux […], faciliter et évaluer le fonctionnement du système commercial multilatéral, en permettant une transparence accrue et une meilleure compréhension des politiques et pratiques commerciales des Membres […], comme explique dans la partie A, Objectifs de l’Accord du Cycle d’Uruguay.

      D) Promouvoir une concurrence loyale

On dit parfois que l’OMC est l’institution du “libre-échange”, mais cela n’est pas tout à fait exact. Le système autorise bien l’application de droits de douane et, dans des circonstances limitées, d’autres formes de protection. Il serait plus juste de dire qu’il s’agit d’un système de règles visant à garantir une concurrence ouverte, loyale et exempte de distorsions.
Les règles relatives à la non-discrimination — traitement NPF et traitement national — ont pour objet de garantir des conditions commerciales loyales, de même que celles qui concernent le dumping (exportation à des prix inférieurs au coût pour obtenir une part de marché) et les subventions. Il s’agit de questions complexes, et les règles visent à définir ce qui est loyal et ce qui ne l’est pas, ainsi que la manière dont les pouvoirs publics peuvent réagir, notamment en prélevant des droits d’entrée additionnels calculés de façon à compenser le dommage occasionné par des pratiques commerciales déloyales.
De nombreux autres Accords de l’OMC visent à favoriser une concurrence loyale, par exemple dans l’agriculture, en matière de propriété intellectuelle et dans le domaine des services. L’Accord sur les marchés publics (un accord “plurilatéral” car il est signé uniquement par un petit nombre de membres de l’OMC) étend les règles de concurrence aux marchés passés par des milliers d’entités “gouvernementales” dans de nombreux pays.

Partie II : Le suivi du commerce international par l’OMC et la remise en cause du libre-échange :

Avant d’introduire la dernière partie relative aux défaillances du système de l’OMC, on a choisi de critiquer au premier lieu la pensée libérale adoptée, une politique visant, à travers un ensemble d’instruments, de libéraliser quasi totalement le commerce international, les flux des capitaux et migratoire. 
 Alors on suit toute au long de cette partie la méthodologie suivante, et dans un premier cout on fait un tour d’horizon sur le suivi du commerce international à par le biais de l’organe d’Examen des Politique Commerciales. Par la suite on met en évidence les reproches adressés à ce système adopté en mettant l’accent sur des faits au niveau social, culturel, politique …etc.

1_ Le suivi du commerce international et l’organe d’Examen des Politiques Commerciales de l’OMC:


A_ Effet de l’OMC sur le commerce international :

  Les rapports de suivi du commerce visent à rendre plus transparentes les évolutions des politiques commerciales à l'échelle mondiale et à fournir aux membres de l'OMC et aux observateurs une vision actualisée des mesures de libéralisation du commerce et de restriction des échanges qui sont mises en œuvre, en particulier en période de crise économique lorsque les pressions protectionnistes se font généralement plus fortes.
   L'OMC produit actuellement deux séries de “rapports de suivi du commerce”:
_        Des rapports à l'échelle de l'OMC sur les faits nouveaux liés au commerce visant l'ensemble des Membres de l'OMC et des pays ayant le statut d'observateur auprès de l'OMC. L’actualité de l’année 2015 fait l’objet des nouveautés suivantes :
• Un rapport de l’OMC indique que les restrictions commerciales ne sont pas plus fréquentes, mais que l’élimination des obstacles progresse lentement
• (le09.12.2015) ;
• L’OMC indique que le nombre de nouvelles restrictions commerciales appliquées par le G20 se stabilise mais que le stock existant augmente (le02.11.2015) ;
• Réunion informelle de l’Organe d’examen des politiques commerciales sur le suivi du commerce (le23.07.2015) ;
• L’augmentation du nombre de mesures restrictives pour le commerce est “source de préoccupation” (le23.07.2015) ;
• L’OMC constate une “légère décélération” s’agissant des nouvelles restrictions au commerce du G-20, mais appelle à une “vigilance constante”(le 15.06.2015).
_        Des rapports conjoints avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement sur les mesures relatives au commerce et à l'investissement prises par les économies du G-20.
   Pour mieux comprendre, l’OMC représente pour nous l’institution chargée de réguler le commerce international sur des bases de libre-échange. Toute mesure restrictive au commerce international doit être rejetée généralement. Et dans ce sens, l’Organe d’Examen des Politiques Commerciales ou OEPC assure périodiquement l’examen des politiques commerciales des pays membres en soutenant alors l’esprit libre échangiste des relations commerciales des Etats du monde.

B_  l’examen des politiques commerciales des pays membres de l’OMC :

  La surveillance des politiques commerciales nationales est une activité d'une importance fondamentale pour l'OMC; elle repose principalement sur le Mécanisme d'examen des politiques commerciales (MEPC). Tous les Membres de l'OMC font l'objet d'un examen, dont la fréquence varie en fonction de leur part dans le commerce mondial.

   Les objectifs sont les suivants:

          Améliorer la transparence et la compréhension des politiques et pratiques commerciales, grâce à un suivi régulier;
          Améliorer la qualité du débat public et du débat intergouvernemental sur les questions qui se posent;
          Permettre une évaluation multilatérale des effets des politiques sur le système commercial mondial.
  Les examens portent essentiellement sur les politiques et pratiques commerciales des membres.  Mais ils prennent également en compte les besoins plus généraux des pays dans le domaine économique et en matière de développement, leurs politiques et objectifs ainsi que l’environnement économique extérieur auquel ils sont confrontés.
   Tous les membres de l’OMC doivent faire l’objet d’un examen, dans un délai plus ou moins long.  La fréquence des examens dépend de la taille du pays:
          Pour les quatre principales puissances commerciales à savoir Union européenne, États-Unis, Japon et Chine (la “Quadrilatérale”), l’examen se fait tous les deux ans environ ;
           Pour les 16 pays venant ensuite (en fonction de leur part dans le commerce mondial), il intervient tous les quatre ans ;
        Et  pour les autres pays, il est effectué tous les six ans, un intervalle plus long pouvant être fixé pour les pays les moins avancés.
A travers un ensemble d’instruments, dont l’examen des politiques commerciales des pays membres de l’OMC, l’institution maintient à un niveau le contrôle des pratiques des pays afin d’installer, de libérer le commerce et de surtout réduire à supprimer les barrières au commerce.

C_ L’OMC et la souveraineté  nationale :

 Le mouvement altermondialiste développe un thème récurrent, qu’il partage avec les nationalistes : la perte de souveraineté nationale résultante de la libéralisation du commerce et des flux de capitaux. Certains présentent aussi OMC comme une organisation supranationale qui dispose du pouvoir de dicter aux gouvernements les politiques qu’ils sont en droit de poursuivre. Quel crédit peut-on accorder à cette assertion ?
 Pour répondre rapidement, l’OMC n’a rien d’un gouvernement mondial. Son autorité se limite strictement au maintien des accords commerciaux internationaux. Auxquels les gouvernements des pays membres ont accepté de conformer. La part de vérité dans l’idée que l’OMC est une autorité supranationale tient au fait que son mandat l’autorise à évaluer non seulement les instruments traditionnels de protection commerciale, mais aussi les politiques intérieures qui apparaissaient comme politiques commerciales de facto. Comme la ligne de démarcation  entre une politique intérieure légitime et une politique protectionniste de facto est mince, il y a des cas où, aux yeux de certains observateurs, l’OMC semble s’ingérer directement dans les affaires intérieures d’un pays.

2_ La contestation du libre-échange :

Le libre-échange correspond à une doctrine économique (c’est le laissez faire du libéralisme économique), née au tournant des XVIII siècle, qui préconise la liberté du commerce entre les nations et la suppression de toutes les entraves aux échanges (droits de douanes, contingentements).
 Adam SMITH, dans son ouvrage Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations 1776, montre les avantages d’une division internationale du travail entre tous les pays en s’opposant aux thèses mercantilistes qui considéraient le commerce international comme un affrontement où un pays gagnait ce que l’autre pays perdait (l’enjeu étant les métaux précieux). David Ricardo, aves « les principes de l’économie politique de l’impôt » 1817, est le fondateur des théories libérales de l’échange international qui montrent que le commerce ne désavantage aucun des participants, chacun ayant tout à y gagner.

 A_ multiplication des crises du marché mondial des capitaux :

 Les années 80 ont connu un bouleversement majeur en matière de circulation des capitaux. Auparavant se juxtaposer plusieurs réseaux nationaux (le marché national des capitaux étant composé généralement d’un marché national monétaire pour le court terme et d’un marché financier ou boursier pour le long terme) qui étaient cloisonnés, certains seulement étendant peu à peu leurs activités au-delà de leurs frontières. Concrètement, les épargnants français comme les entreprises françaises souhaitent emprunter, devaient s’adresser au marché français des capitaux.
 Il existe désormais un marché mondial des capitaux fonctionnant en continu, 24 heures sur 24. On parle ainsi de globalisation financière car d’une part toutes les formes d’épargne viennent à la rencontre de toutes les formes de besoin de financement, d’autre part les frontières traditionnelles s’estompent. Cette mondialisation financière repose sur une parfaite mobilité internationale des capitaux, puisqu’à tout instant ceux-ci se déplacent d’un marché à l’autre, d’une devise à l’autre, selon les évolutions des risques et des rendements anticipés (rôle des taux d’intérêt).
 L’explosion financière, en favorisant le développement d’opération spéculatives et peu transparente (marché de gré à gré, c.-à-d. non réglementé, a accru l’instabilité du système financier international tandis que la globalisation financière est un acteur est un facteur favorable a l’extension d’une crise financière dans un pays ou pour une institution financière à l’ensemble de la planète.
 La crise financière de l’Asie représente la première crise financière mondiale qui a débuté en 1997 et représentant la première crise de la mondialisation. C’est l’occasion pour le FMI de jouer un nouveau rôle international (apport massif de capitaux en Russe, en Asie au Brésil) tandis que se pose la question de contrôle des marchés financiers élargis pas la déréglementation financière.
 En 2009, le chômage mondial grimpe à 6,6% atteignant la barre des 212 millions de personnes soit une augmentation de 34 millions par rapport à 2007, selon les chiffres communiqués par le Bureau International du Travail. Sa forte hausse en Espagne et aux États-Unis s’explique par la baisse de la production, les tensions financières et par l’effondrement des prix des logements. Cependant, l’Allemagne, l’Italie, le Japon et les Pays-Bas ont été moins durement touchés par le chômage grâce notamment aux vastes programmes de travail à horaires réduits. En raison d’une reprise peu soutenue de la production, le taux de chômage moyen devrait rester élevé jusqu’à la fin de l’année 2011.
Par conséquent, cette persistance d’un chômage élevé peut représenter une tentation de protectionnisme pour les États. D’autant plus que des économistes tels que Paul KRUGMAN, Paul SAMUELSON ou Alan BLINDER ont nuancé leurs positions sur les bienfaits du libre-échange. Par exemple, après l’accession de la Chine à l’OMC en 2001, Paul SAMUELSON montre, dans un article publié en 2004, que le progrès technique peut conduire à une disparition des avantages comparatifs des États-Unis se traduisant par une détérioration du revenu par tête aux États-Unis. Le libre-échange ne représente plus les atouts décrits dans les théories en faveur de l’ouverture des économies en raison des nouvelles caractéristiques du commerce mondial. De nombreux travaux dans les années 1990 ont cherché à vérifier l’influence positive du libre-échange sur la création de richesses. Dani RODRICK et Francisco RODRIGUEZ affirment qu’il est peu possible de démontrer un impact positif ou négatif de l’ouverture des économies sur le taux de croissance. En outre, Dani RODRICK stipule que l’intégration d’un pays dans l’économie mondiale doit être comparée à d’autres politiques de développement avant d’être choisie en raison des coûts liés à la mise en conformité avec les règles établies par l’OMC.

B_ La mondialisation face aux enjeux sociaux et politiques :

 On ne prend pas un grand risque en pariant que la plupart des vêtements qu’on porte ont été produits dans les pays en développement. L’augmentation des exportations des biens manufacturés en provenance des pays en développement est en effet l’une des principales mutations de l’économie mondiale au cours des trente dernières années. Même un pays désespérément pauvre comme le Bangladesh, dont le PIB par habitant représente moins de 5% de celui de la France, exporte plus de produits manufacturé que de produits primaires, agricoles et minéraux.
 Dire que les travailleurs des pays en développement qui produisent les biens manufacturés destinés à l’exportation sont très peu payés, en regard des salaires versés dans les pays développés, revient malheureusement à énoncer une banalité. Ces travailleurs gagnent souvent moins de 1 euro par heure, voire moins de cinquante centimes. Et encore dans des conditions de travail défavorables et qui sont généralement très mauvaises.
 Il faut bien le reconnaître, dans un premier temps, une majorité d’économistes ont d’abord jugé que le point de vue de ces mouvements altermondialistes était largement infondé, et finalement peu sérieux. Ils ont simplement mis en avant l’analyse standard des avantages comparatifs pour balayer d’un revers de manche ces critiques du libre-échange. La théorie suggère que le commerce est mutuellement bénéfique pour tous les pays pratiquants ces échanges, mais aussi que le commerce Nord-Sud doit favoriser l’élévation des salaires dans les pays où la main-d’œuvre est relativement abondante. Cependant, le poids de politique acquis aujourd’hui  par les mouvements altermondialistes et l’affinement de leur argumentation qu’on étudie les thèses qu’ils défendent avec plus d’attention.

C_ L’homogénéisation  condamne la diversité culturelle :

 Une question encore plus délicate que les différences des normes sociales est l’effet de la mondialisation sur les spécificités culturelles de chaque pays. Il semble a priori évident que l’intégration croissante des marchés a conduit à une certaine homogénéisation culturelle. De plus en plus en, en trouve tout autour du globe des gens qui portent les mêmes vêtements, ingurgitent les mêmes aliments et les mêmes boissons, écoutent les mêmes musiques et regardent les mêmes films et séries télévisées.

 Il est difficile de nier que quelque chose se perd dans cette homogénéisation culturelle. L’argument des défaillances du marché peut donc être invoqué pour justifier des politiques visé à protéger les spécificités culturelles nationales. C’est sur le base de ces argument qu’en 1994 le gouvernement français a pesé de tout son poids lors des négociations de l’Uruguay Round, pour obtenir que les industries culturelles soient en partie exclues de libéralisation commerciale des services, il s’agissait avant tout de faire valoir « l’exception culturelle » pour maintenir le droit d’accorder des subvention publiques à des production audiovisuelle.
 Mais si l’argument de l’exception culturelle peut se justifier pour défendre le patrimoine et les spécificités de chaque pays, il faut aussi prendre garde a ce qu’il n’entrave pas le droit des individus à profiter de l’immense diversité culturelle que nous offre la mondialisatio

Partie III : échecs et faiblesses de l’OMC

 Cette partie va porter sur les critiques ou les faiblesses adressées à l’OMC, on va aborder trois types de critiques, les premiers concernent le fonctionnement de cette dernière, ainsi que les secondes s’attachent aux échecs des conférences ministérielles et en fin les critiques des mouvements altermondialistes.

1- critiques portés au fonctionnement de l’OMC :

A -processus décisionnel de l’OMC

      En effet, les décisions prise par l’OMC sont faites par le consensus. Mais ce mode est qualifié de ‘’l’unanimité’’ ce dernier est signifié que toute les parties membres expriment leurs vote. Du même que le consensus requiert l’unanimité des seules voies qui s’expriment.
     A ce moment, les PED craignent que leur vote ne signifie pas grand-chose aux intérêts et objectifs  des PD. On effet le consensus permet à tous les pays quel que  soit leurs niveau de développement d’exercer un droit de véto sur toutes les décisions prises. C’est à ce moment l’OMC trouve les difficultés au niveau des décisions importantes.
      Par contre, on trouve que toutes les organisations économiques internationales  à l’exclusion de l’OMC possèdent des organes restreint, à coté de l’organe plénier. Si on parle de consensus par définition il est  nécessaire de mentionner qu’aucun membre de l’OMC ne s’oppose à une décision c'est-à-dire que même une vote ne sera pas opposé, d’où la participation de tous à la prise de décision quel que soit leurs niveau de développement. C’est pour cela que l’OMC  est dite ‘’un organisme  d’empêcher les PED en faveur des PD’’.
      Ajoutant  aussi que, la maitrise technique des dossiers de l’OMC est faites par les pays développés, puisqu’on trouve les conférences préalables aux conférences ministérielles de l’OMC héritées du GATT appelée « chambres vertes »sont maitriser en totalités par les pays développés, et fixent l’ordre de jour des conférences ministérielles. Par contre la majorité des Etats membres constitué par les pays en développement ont porté sur le consensus qui régit le processus décisionnel de l’OMC.
   D’où une contradiction entre deux volets, le premier caractériser par la majorité des Etats souhaitent le maintien du caractère des « chambres vertes » qualifié d’informel. Et le second cherche à leur donné un caractère formel.

B -l’élargissement des champs de négociation :

   Un autre  problème est rencontré par l’OMC en ce qui concerne la négociation des barrières non tarifaires aux investissements  et aux services commerciaux, puisqu’on trouve que sa ‘’mission’’ est d’éliminer les obstacles au commerce et d’encourager les intégrations économiques juste par le marché, sans aucun élargissement de cette dernière à un projet politique plus vaste.
  La majorité des différents conflits de l’OMC qui relient les deux pôles économiques : les Etats-Unis et l’Europe dès le GATT à nos jours c’est à cause   de ce problème. Du fait  que ce problème ne se pose seulement entre ces deux pôles déjà cité mais également à tous les pays du système économique d’après guère. Cette explication est démonté par une citation d’un auteur « Keynes à l’intérieur, Smith à l’extérieur ».

C -contestation des modes de fonctionnement de l’OMC :

 Dans cette étape, il est observé l’existence d’une incohérence entre les acteurs de l’OMC et ceux des autres organisations internationales notamment le FMI  et la banque mondiale.il n’existe ni relation ni dialogue entre l’OMC et ces organisations, même s’ils ont le même domaine et endroit, c’est se qui engendre aussi une incohérence au niveau  du parcours de leurs calendriers de travail. 
        On se référent, à l’accord du Marrakech qui a donné naissance à l’OMC, il a joué  un rôle très important dans l’élaboration des politiques au niveau mondiale d’une part, de l’autre part, la déclaration sur la relation entre l’OMC et le FMI concernant les problèmes de la balance des paiements. Cette cohérence a un rôle important en considérant  que l’ouverture du commerce encourage ou favorise la croissance et développement.

D -un déséquilibre entre les pays développés et les pays en voie de développement :

        Le problème majeur dont souffre l’OMC, même à l’instar des mesures prises, c’est le déséquilibre entre les membres ayant des niveaux de développement différents. C’est l’un des obstacles du cycle de Doha et de la conférence ministérielle de Seattle.
        En effet, la croissance mondiale des échanges et flux commerciaux, ainsi que l’augmentation des parties adhérentes à l’OMC s’aggrave les problèmes lorsqu’ils surviennent. Il convient de mentionner aussi que l’OMC englobe plusieurs domaines économiques qui touchent les pays en développement notamment les services régis  par l’accord AGCS.
         En effet, en novembre 2000 la commission européenne et surtout un certain Etats comme le Suisse et la Norvège ont pris en considération que l’assistance technique des pays en développement au sein de l’OMC, on disant qu’il semble de faire l’objet d’un consensus. De plus, en 2000 la France a versé une contribution financière aux fonds d’assistance technique en faveur des pays les moins avancés. Alors que ces réserves demeurent insuffisant, d’où la nécessité de renforcer ces fonds versés puisqu’il ne représente aujourd’hui que presque 15% des fonds de l’OMC hors personnel.
    En plus, la libre utilisation des experts qualifiés par les pays développés entraine des déséquilibres avec les pays en voie de développement qui n’ayant pas les mêmes moyens. D’où il est nécessaire d’assurer des cours de formation aux experts des pays en développement chez ceux des pays développés en vue de les informés à être capable  de maitriser les moyens pour mieux suivre les procédures de l’OMC.

 2 -Echec des conférences ministérielles :

* la conférence ministérielle de Seattle (1999) :

          La Conférence ministérielle de Seattle (États-Unis) s'est réunie du 30 novembre au 3 décembre 1999. Son objectif était d'ouvrir un nouveau cycle de négociations multilatérales, sur la base des accords de Marrakech (1994) qui avaient conclu le cycle de l'Uruguay et initié l'OMC.

 L'un des enjeux de la négociation portait sur l'élargissement des discussions aux sujets suivants : la concurrence, l’investissement, la transparence dans les marchés publics, l’environnement, les normes sociales.
Elle s'est conclue sur un échec : les délégations des 135 pays membres de l'OMC se sont séparées sans lancer le "cycle du millénaire".

  Trois causes principales expliquent cet échec :
"Les raisons classiques sont celles, qui, depuis toujours, ont été au cœur des négociations commerciales internationales : les divergences entre les Etats-Unis et les Européens, en particulier sur le dossier agricole, et le débat "Nord-Sud" entre les pays développés et les pays en développement. Mais jusqu’au cycle d’Uruguay (dernier cycle de négociations du GATT, de 1987 à 1994), des compromis avaient toujours permis, même difficilement, de lancer et de clore les négociations commerciales internationales.

* La conférence ministérielle de Doha : ouverture d'un nouveau cycle de négociations (2001) :

     Réunie à Doha au Qatar du 9 au 14 novembre 2001, la 4ème conférence ministérielle de l'OMC a finalement lancé un nouveau cycle de négociations, le Programme de Doha pour le développement, deux ans après l'échec retentissant de la conférence de Seattle sur le Cycle du millénaire
            Mais cette conférence ou cycle de développement est aussi échoué grâce à un certain nombre de problème on cite : la diversité et la quantité des sujets ou dossiers a traité (cette conférence compte presque 24 dossiers) ainsi que le problème de dossier agricole et aussi l’augmentation de nombre des pays participant à cette conférence (presque une cent soixantaines des pays)

* Conférence ministérielle de Cancun : 10-14 septembre 2003

         Réunie à Cancun, la 5ème conférence ministérielle de l'OMC, s'achève sans position commune, le 14 septembre 2003.
Pour la seconde fois, une conférence de l'OMC se clôt sur un échec, quatre ans après l'échec retentissant de Seattle, et à mi-parcours du cycle du développement lancé à Doha en 2001. Cette échec est due principalement à : tensions Nord-Sud, poids montant des pays émergents, irruption des pays les moins avancés, difficultés américano-européennes, contestations altermondialistes : Cancun était à coup sûr une conférence à haut risque.

* Conférence ministérielle de Hong Kong (2005) :

       "Le cycle a été remis sur les rails" estime Pascal Lamy, le directeur général de l'OMC. La tâche principale des pays membres à Hong Kong a été de trouver un accord en forme de compromis pour préparer l'accord final marquant l'achèvement du Programme de Doha pour le développement, auquel ils espèrent aboutir fin 2006.
           Cette conférence concerne plusieurs dossier à savoir : les négociations agricole dont lesquelles la conférence vise de supprimer les subventions à l’exportation des produits agricole fin 2013, mais le problème qui se pose est que les pays en voie de développement  demandent de fixer la date à 2010.
         Pour ce qui intéresse le coton : les subventions aux exportations de coton devront cesser à partir de 2006. Toutefois, comme le rappellent les producteurs africains (notamment Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad), 90% des aides aux producteurs américains de coton sont internes. L'accord définit comme "objectif prioritaire" la réduction des subventions internes.

 Conférence ministérielle de Genève 2009 :

        La 7e Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) réunie du 30 novembre au 2 décembre à Genève (Suisse) n'est pas parvenue à relancer la négociation sur la libéralisation des échanges internationaux dans le cadre du "Cycle de Doha". A l'issue de ses travaux, son directeur général, le Français Pascal Lamy, a reconnu que des "divergences subsistent sur le fond" et qu'il manquait "d'engagement" sur les questions qui sont en suspens.
  L'impasse est imputable aux Etats-Unis qui sont revenus sur leurs positions de juillet 2008 en demandant, notamment, aux pays émergents de nouvelles concessions. Ils l'ont fait par la voix de Ron Kirk, le représentant américain au commerce. Les ministres réunis lors de la conférence de l'OMC ont toutefois décidé qu'ils vérifieraient, avant la fin mars 2010, si les progrès des discussions entre les hauts fonctionnaires peuvent permettre de convoquer une négociation en bonne et due forme au cours de l'année prochaine.
  C’est ce qui à pousser un certain nombre d’écrivains et chercheurs connues sous le nom ATTAC (American Tactical Training Arms Center) à qualifie l’OMC comme étant ne comprend rien sous un article publié le 4 décembre sur la presse ‘’l’OMC ne comprend rien’’ car l’OMC ne veut pas changer la procédure suivi dès son premier échec du Doha.

* Conférence ministérielle de Genève 2011 :

 La huitième Conférence ministérielle s'est déroulée à Genève (Suisse) du 15 au 17 décembre 2011.  Parallèlement à la séance plénière, au cours de laquelle les Ministres ont prononcé des déclarations préparées, trois séances de travail se sont tenues sur les thèmes suivants: "Importance du système commercial multilatéral et de l'OMC", "Commerce et développement" et "Programme de Doha pour le développement".
    Le problème qui se pose à propos de cette conférence c’est que les parties ne sont pas arrivées  à des résultats significatifs.

* Conférence ministérielle de Bali (2013) :

         Grâce à des compromis de dernière minute, la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), réunie à Bali du 3 au 7 décembre 2013, est parvenue à un accord. Un échec aurait achevé le cycle de Doha pour le développement, ouvert en 2001 et qui végétait depuis. Un accord peut-être, mais un accord en trompe l'œil qui ne règle pas grand-chose, car le développement définit en 2001 ne représente que 10% dans le ‘’paquet de Bali’’. Les mesures sur la facilitation du commerce, qui allégeront les procédures de dédouanement et réduiront les coûts du commerce, ne posaient pas de réels problèmes. Elles ne font que souligner la complexité des thèmes qui n'ont pas été traités à Bali, car sans espoirs d'aboutir : l'ouverture des secteurs agricoles et non agricoles, la propriété intellectuelle.

* Conférence ministérielle de Nairobi (2015) :

         La 10e conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la première organisée en Afrique, s’est soldée à Nairobi sur un constat d’échec concernant le cycle de Doha, mais a offert des avancées sur le front des subventions aux exportations agricoles. Malgré la prolongation pendant 24 heures des discussions, les 162 pays membres de l’OMC n’ont pu que constater leur désaccord sur la marche à suivre à l’égard du cycle de Doha, dans l’impasse depuis 14 ans.
          Cette conférence était pourtant largement considérée comme la dernière chance de le sauver. L’agenda de Doha, serpent de mer de l’OMC, a pour but de libéraliser le commerce mondial sur une base multilatérale, en réduisant les barrières commerciales et en révisant les règles commerciales, et avec des bénéfices particuliers pour les pays en développement. La déclaration finale adoptée à Nairobi reconnaît à la fois que certains Etats membres sont « pleinement déterminés » à aller au bout du cycle de Doha, mais que d’autres ne le sont pas et considèrent que « de nouvelles approches sont nécessaires pour obtenir des résultats significatifs dans les négociations multilatérales ».
  « Les membres ont des avis divergents sur la manière de mener les négociations », indique la déclaration, qui échoue ainsi à réconcilier ceux qui souhaitaient continuer coûte que coûte à négocier, même pour des progrès modestes, et ceux qui voulaient introduire de nouveaux sujets. Dans le contexte d’enlisement du cycle de Doha, des pays avaient déjà préféré ces dernières années négocier en dehors de l’OMC des accords régionaux, en concurrence directe avec l’organisation basée à Genève. Michael Forman, le représentant des Etats-Unis – qui préfèrent des accords bilatéraux, souvent à leur avantage – en a presque signé l’acte de décès en estimant: « Si les opinions restent divergentes au sein des membres de l’OMC, il est clair que la route d’une nouvelle ère pour l’OMC s’est ouverte à Nairobi ».

3 -les critiques des altermondialistes :

* Définition du terme altermondialiste :

        Les mouvements altermondialistes : regroupent divers acteurs qui, opposés à ce qu'ils appellent le « mondialisme néolibéral », jugé injuste et dangereux, revendiquent la mise en place d'une autre mondialisation. Leur diversité incite à parler davantage de mouvance que de mouvement au singulier. L'alter mondialisme met en avant des valeurs comme la démocratie, la « justice économique et sociale », la protection de l'environnement et les droits humains. Il s'agit donc pour ses acteurs de concevoir et d’œuvrer à une mondialisation maîtrisée et solidaire, par opposition à la mondialisation actuelle ou mondialisme.

* critique adressés à l’OMC et le libéralisme

        Tout d'abord, le mandat de l'OMC de réduire les obstacles au libre-échange est critiqué comme étant défavorable à certains pays du Sud, particulièrement concernant l'agriculture. Ainsi le rapport de la plateforme d'ONG françaises Coordination SUD intitulé « La protection des marchés agricoles. Un outil de développement »conclut que « associée à des mesures de soutien à la production » et « pendant une période de temps donnée », « la mise en place de mesures de protection (des marchés agricoles) apparaît clairement comme une condition nécessaire pour parvenir à développer la production locale et renforcer l’autosuffisance ».
        Néanmoins, la Politique agricole commune, qui subventionne les exportations agricoles des pays riches et qui est dénoncée par les pays du Sud comme concurrence déloyale, fait débat au sein du mouvement altermondialiste.
        Les négociations en huis clos sont également pointées du doigt, ainsi que le système de négociation per se, géré par des comités techniques non élus démocratiquement et accusés de dissimuler des lobbies d'intérêt privés. D'autre part, la domination des pays industrialisés dans le commerce mondial est pointée comme raison de l'impossibilité pour les pays pauvres et les groupes minoritaires de s'opposer aux décisions de l'OMC. Ainsi, l'ONG Oxfam dénonce le fait que selon elle les intérêts des pays développés prennent le pas sur le développement dans les négociations commerciales.
       Les altermondialistes, rejoints en cela par des auteurs et experts de tout bord, appellent à plus de démocratie, plus de transparence et un nouveau rapport de forces plus favorables aux pays en développement et aux politiques locales.
        En outre, la gouvernance de l'OMC, basée principalement sur les ministres du Commerce des pays adhérents, est critiquée pour son manque de préoccupation dans les domaines sociaux et environnementaux qui sont pourtant influencés par ses décisions.
        Les accords concernant la propriété intellectuelle comme les ADPIC sont également dénoncés lorsqu'ils sont relatifs aux biens « vitaux » (aliments, médicaments, eau) ou aux organismes vivants. Sont en particulier visés les OGM et le prix élevé de certains médicaments comme ceux contre le SIDA. Certains groupes ont par exemple développé le concept alternatif de brevet positif pour y remédier.

                   Conclusion

Les politiques commerciales multilatérales au défi de la globalisation économique ;  le système commercial multilatéral devra trouver un traitement satisfaisant à trois enjeux systémiques de la globalisation. Tout d’abord, dans la mesure où il s’agit d’élaborer des réglementations, de codifier des activités, de normaliser les « meilleures pratiques » ou encore de convenir de procédures légales. Ensuite, la fragmentation de la production a donné naissance à des réseaux régionaux, sinon mondiaux, de production et d’échange qui reconfigurent les avantages comparatifs nationaux. Les pays se spécialisent désormais par segment productif et la qualité de leur insertion internationale ne se mesure plus en fonction du bien final exporté, mais selon leur capacité à s’insérer dans les chaînes de valeur. Alors, l’OMC devra répondre à la montée du bilatéralisme et des méga-accords inter-régionaux avec leurs clauses. La part du commerce couvert par la clause de la nation la plus favorisée tend à se réduire alors que les règles d’origine introduisent un biais protectionnistes.
En d’autre terme, l’économie politique globale a considérablement changé : nouvelles puissances commerciales ascendantes, croissance inédite du bilatéralisme, apparition de méga-accords transrégionaux, développement des chaînes de valeur mondiales. Et chacune de ces mutations contribue à l’enlisement des négociations et à la marginalisation de l’OMC. Une chose est certaine : l’impasse dans laquelle se trouve le PDD met fin aux grands cycles de négociations et à l’engagement unique comme incitation au compromis. Le système évoluerait-il vers une série de négociations en comités restreints avec une OMC veillant à la cohérence de l’ensemble ? Cela résoudrait le problème des modalités, mais laisserait entière la question de la substance des négociations. L’OMC existait avant le lancement du PDD ; elle existera après. Elle survivra à son enlisement car la demande de coopération sur les questions relevant ou pouvant potentiellement relever de son agenda est très forte. Le système commercial multilatéral post-Nairobi questions relevant ou pouvant potentiellement relever de son agenda est très forte. Le système commercial multilatéral post-Nairobi reste à construire. Il appartient aux États de le faire. Il devra clore le PDD et prendre en charge les nouveaux enjeux de l’économie politique globale.



Quelle forme prendra le multilatéralisme dans une économie globalisée, plus hétérogène et moins asymétrique ? Comment penser un multilatéralisme capable de traiter de façon satisfaisante les enjeux de développement humain et durable, de lutter contre la pauvreté et les changements climatiques et de fournir le bien public global que doit être un système commercial ouvert, inclusif, sûr et fondé sur des règles ? Ce sont des questions d’une redoutable complexité. Il n’est pas certain que les négociateurs aient la capacité d’y répondre ni même la volonté de les affronter. Peut-être voudront-ils, pour la symbolique, attendre la prochaine Conférence ministérielle qui pourrait se tenir à La Havane en 2017 – le rapprochement entre les États-Unis et Cuba permet de l’envisager – et qui correspondrait aux 70 ans du système ?


Pour aller plus loin:


-          Liste des Membres et Observateurs, https://www.wto.org/french/thewto_f/whatis_f/tif_f/org6_f.htm 

-          Regards critiques sur l'OMC,  http://www.swissinfo.ch/fre/regards-critiques-sur-lomc/4535994 








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