L'économie souterraine ou le marché noir


Shadow economy
Le secteur informel, économie informelle, ou économie grise est la partie d'une économie qui n'est ni imposé, ni surveillé par toute forme de gouvernement ou d'Etat . Contrairement à l'économie formelle, les activités de l'économie informelle ne sont pas inclues dans le produit national brut (PNB) et le produit intérieur brut (PIB) d'un pays. Le secteur informel peut être décrit comme un marché gris dans le travail. D'autres concepts qui peuvent être utilisés comme secteur informel peut inclure le marché noir (économie souterraine). 

Quelles caractéristiquesQuel fonctionnement? Comment mesurer?  Quels chiffres?

Ce marché ou cette économie se caractérise d'abord par la liberté d'entrée, chacun de nous peut joindre ces marchés ou ce type de transactions. Ensuite, Celui constitue une concurrence acharnée et déloyale pour le secteur dite formel ou légal. Puis, la plupart de ces activités se font dans des maisons ou des petits coins non contrôlés par l'Etat. En revanche les vendeurs de la rue sont visible mais ils posent beaucoup de problèmes pour les responsables locaux même pour l'Etat qui veut rendre de ce secteur formel. 
Lorsque les entreprises opèrent dans l'économie souterraine, ils acquièrent un avantage concurrentiel injuste par rapport aux entreprises qui se conforment à la loi. Cela provoque une concurrence déloyale dans les entreprises respectueux de la loi marché et les forces et tous les citoyens de la Californie à payer plus d'impôts.  

  • Dans les pays industrialisés où la fiscalité est parfois perçue comme excessive, grande est la tentation de s'affranchir de sa participation au financement des biens collectifs. C'est dans cette perspective qu'on peut expliquer, à défaut de les justifier, la fraude fiscale, le travail au noir ou la commercialisation de produits issus de la contrebande. 


  • Dans les pays où les contraintes administratives sont perçues comme des freins à l'action, l'exercice parallèle d'activités souterraines peut être un moyen d'évoluer dans un espace de libertés, loin des exigences d'une administration impersonnelle. Dans un monde où l'impersonnalité domine les relations sociales, le besoin d'échanges personnalisés et de convivialité pousse parfois à des activités économiques que l'orthodoxie réprouve, mais que la raison n'a aucune peine à comprendre, à justifier, et à favoriser. 

  • Dans certains pays en développement où, à l'inverse, les services publics sont défaillants, la fourniture de biens et services nécessaires est fréquemment assurée par des réseaux informels de production, de distribution et d'échanges qui échappent à tout contrôle statistique mais qui rendent des services indispensables à une population au voisinage du seuil de pauvreté. 

A lire: 

L'économie sociale et solidaire, C'est quoi d'après vous?


Tanzi, 1982; Feige, 1989; Schneider et Enste, 2000. Selon ces écrivains il existe des méthodes et approches indirectes pour mesurer l'économie souterraine. 

Approches monétaires: 

Elles reposent sur un postulat: les transactions souterraines sont réglées en liquide. Dès lors, une anomalie constatée dans l'utilisation des billets de banque, non expliquée par une cause bien identifiée, est attribuée à l'économie souterraine. Ainsi, lorsque le P.I.B. par tête s'accroît, la part des billets a généralement tendance à décroître au profit de celle des chèques ou des cartes de crédit. Si ce rapport n'adopte pas la trajectoire prévue, c'est qu'il y a une utilisation inhabituelle des billets, donc une poussée de l'économie souterraine.  

Ldifférence  entre dépense et revenu: 

Cette approche part d'une identité comptable:  le montant des revenus distribués correspond à ce qui est produit et à ce qui est dépensé. Dans la réalité, la dépense excède chroniquement la production qui excède chroniquement le revenu. Si l'on dépense davantage que ce que l'on gagne, c'est qu'on désépargne et les données émanant des intermédiaires financiers permettent de mesurer cette grandeur ou bien c'est qu'on dépense un revenu qui a une origine suspecte. 

Participation au marché du travail:

 Un taux de participation inférieur à celui qui est observé dans les économies comparables peut être un indice d'activités souterraines. Cet indicateur est à manier avec précaution car, d'un pays à l'autre, les taux de participation peuvent différer en raison de phénomènes culturels. On sait, par exemple, que le travail à temps partiel est plus développé dans les pays d'Europe du Nord que dans ceux d'Europe du Sud. Il convient donc d'affecter un ratio de productivité du travail à la population active avant d'estimer l'activité cachée. Ce ratio est-il supérieur, inférieur, ou égal au ratio officiel? D'un côté, on peut admettre que l'on travaille avec davantage d'intensité lorsque l'on est son propre patron que lorsque l'on est salarié; d'un autre côté, on peut tout aussi bien admettre que la productivité du travail est décroissante et qu'au-delà des heures de travail légal, la fatigue aidant, l'efficacité est moindre. Quelle que soit l'hypothèse retenue, en multipliant la quantité de travail supplémentaire issue de l'analyse par la productivité du travail choisie, on obtient une estimation de la production réalisée au noir. 

Approches composites:  

La méthode des variables non observées, par exemple, considère un faisceau de causes (poids de la fiscalité, perception par les contribuables de l'équité du système fiscal, taux de chômage, degré de réglementation mesuré par un indicateur du nombre de lois, etc.) et un faisceau de traces laissées dans l'économie par les activités souterraines (taux de participation, nombre d'heures de travail effectif...). Entre les causes et les traces, il y a l'activité à mesurer pour laquelle on ne dispose évidemment pas de données. 

Consommation d'électricité:

 On part ici d'une relation supposée stable entre énergie et revenu national. Une variation de la consommation d'électricité non traduite par une variation correspondante du niveau d'activité est un signe d'activités cachées. Là encore, il faut corriger les estimations issues de la méthode de tous les facteurs correctement identifiés et susceptibles d'expliquer les variations, comme les conditions climatiques, les variations dans les coefficients techniques d'utilisation de l'énergie électrique ou les écarts d'un pays à l'autre dans les taux d'utilisation de l'électricité comme source d'énergie. 


Il existe des centaines d'estimations qui concernent des pays différents, des années différentes et des méthodes différentes. Globalement, pour les pays de l'O.C.D.E., les records semblent se situer dans les pays d'Europe du Sud (Grèce, Italie, Portugal) avec des taux estimés, pour le début des années 2000, aux environs de 15% du P.I.B. Les pays d'Europe du Nord (Scandinavie et îles Britanniques) ont, d'après ces estimations, une économie souterraine plus faible que la moyenne avec des taux proches de 7 ou 8% du P.I.B. Les pays, comme la France, l'Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas, se situent entre ces extrêmes, avec des taux de 10% à 12% du P.I.B. Les pays de l'O.C.D.E. non européens (États-Unis, Japon, Australie) ont des économies souterraines inférieures aux moyennes des pays européens. La Suisse fait figure de bon élève de l'économie cachée dans la plupart des estimations, même si des poches d'économie souterraine (mécanique de précision dans le canton du Jura, filières de travail clandestin pour alimenter l'économie domestique dans le canton de Genève) existent dans ce pays, avec des intensités proches de celles que l'on trouve dans les pays d'Europe du Sud. 


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