L'économie sociale et solidaire, C'est quoi d'après vous?

développement durableL’économie sociale et solidaire a connu son développement, il y a plus d’un siècle, par la prise en compte des exigences de solidarité. Pourtant, à la fin du XX production collectivistes dans les pays communistes est apparu comme le triomphe d’une économie capitaliste seule capable de fournir aux citoyens les instruments de la consommation.


Définition de l’économie sociale


L’économie sociale définit l’ensemble des coopératives, mutuelles, associations et fondations partageant des particularités qui les distinguent des entreprises individuelles, des entreprises publiques et des sociétés de capitaux. Ces entreprises d’économie sociale se distinguent des entreprises individuelles par leur caractère collectif. Elles se distinguent des sociétés de capitaux parce qu’elles réunissent des personnes avant de réunir des capitaux et sans chercher en priorité la rémunération du capital, principe de « l’acapitalisme ». Enfin, par leur caractère privé elles sont différentes des entreprises publiques.

Définition de l’économie solidaire

Le concept d’économie solidaire est né dans les années 1980 dans un contexte marqué par la crise économique et le chômage. L’économie solidaire repose sur une combinaison des trois économies (marchande, non marchande et non monétaire), à partir de dynamiques de projet. Celles-ci articulent une dimension de réciprocité et la référence à des principes de justice et d’égalité. En cela, l’économie solidaire se rapproche de l’économie sociale. 

Mais, l’économie solidaire se définit plutôt par ses finalités : assurer l’insertion, renforcer le lien social, produire autrement. Le secteur solidaire rassemble un ensemble diversifié de pratiques économiques comme, par exemple, l’insertion par l’activité économique, l’épargne solidaire, le commerce équitable, les structures en faveur du développement durable. Le terme « tiers secteur » est également employé pour définir cet ensemble.


ÉVOLUTION VERS LA RECONNAISSANCE JURIDIQUE DE L’ÉCONOMIE SOCIALE



1. Les associations.2. Les fondations.3. Les mutuelles.4. Les coopératives.


L’économie sociale est présente dans un grand nombre de secteurs d’activité. Elle joue un rôle important dans le secteur financier notamment dans la banque où les banques coopératives recueillent plus de 50 % de l’ensemble des dépôts.
L’économie sociale joue un rôle essentiel dans la production des services aux ménages, que ce soit dans le secteur sanitaire et social, dans le tourisme, dans le service aux personnes, des secteurs où les associations dominent. Elles interviennent en complément de l’action de l’État, soit en corrélation, soit en expérimentant des actions dans des secteurs délaissés par le marché et la politique.

Dans l’agriculture, l’économie sociale est très présente et joue un grand rôle car plus de 80 % des agriculteurs sont membres d’une coopérative. De même, les coopératives sont présentes dans les secteurs du commerce et de l’artisanat. À l’inverse, l’économie sociale est très peu présente dans les secteurs qui consomment beaucoup de capital, c’est-à-dire la grande industrie. 

En effet, les entrepreneurs sociaux sont d’abord attentifs à répondre à des besoins sociaux collectifs, avant d’être des innovateurs sur le plan technologique. Cependant, on rencontre de nombreuses Scop dans l’industrie, le bâtiment et le service aux entreprises qui rassemblent souvent des artisans qualifiés soucieux de leur autonomie. En fin de compte, la pratique de l’économie sociale par les entreprises se heurte à deux sortes de limites :

– des limites externes pour les entreprises adoptant seulement une partie des principes de l’économie sociale : syndicats, comités d’entre- prises qui constituent des organisations qui ne font pas partie de l’économie sociale instituée ;

– des limites internes pour les entreprises d’économie sociale qui prennent des décisions les éloignant des principes ou des valeurs fondatrices. Le principe le plus difficile à maintenir est celui de l’absence de rémunération du capital. Dans les secteurs agroalimentaires et bancaires, ce principe est menacé par la rémunération limitée du capital, la filialisation de sociétés anonymes par croissance externe, la cotation en Bourse. La plus grande diversité de situations existe, cependant, dans ces secteurs. Souvent, la question se pose pour savoir quelle est la limite à franchir dans la gestion par une entreprise pour quitter le mouvement de l’économie sociale ? À ce niveau, réapparaissent les critères de définition évoqués plus haut à savoir la notion de projet, le renforcement du sociétariat et la singularité de la gouvernance.

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