Le brexit... Quoi? et Pourquoi?


Il impatientant de déterminer l'impact du vote des Britanniques en faveur du Brexit qu'aura sur la vie économique du pays... et de ses voisins, pas seulement ses voisins mais aussi ses partenaires ailleurs. Pourtant, la chute des valeurs boursières en Asie et de la livre sterling laisse entrevoir l'essentiel : les acteurs financiers et économiques dominants n'étaient pas favorables à une sortie de l'UE.





Les votes britanniques: une vielle tradition d'un siècle:

Si quelques exceptions ont été faites, notamment en 1978 lors du lancement de la Coupe du monde de football, les votes britanniques sont organisés le 4e jour de la semaine depuis 1935. Avant cela, les élections avaient lieu n’importe quel jour de la semaine, à l’instar du dimanche afin d’empêcher l’église, à l’époque très libérale dans son rôle de persuasion, d’influencer les citoyens.
Selon The Guardian, voter un jeudi est une "vieille tradition", que les Britanniques expliquent avec des arguments divers et variés.

Pour certains, organiser les votes le jeudi revient à solliciter les citoyens "le jour du marché national (une tradition anglaise,) où l’influence est importante dans les rues". Pour d’autres, il s’agit d’éviter de les déranger le vendredi, jour de la paie et donc du règlement des factures. Comme le rapporte le journal anglais, voter pour un candidat le jeudi lui permettrait également de "nommer son cabinet durant le week-end et d'être opérationnel dès le lundi". Autant d’arguments qui font de cette tradition, un véritable sujet de débat.


Le PIB sera en question:


La Confédération de l’industrie britannique (CBI) qui regroupe plus de 240.000 entreprises, s’était rapidement positionnée pour le maintien du pays dans l’UE, chiffrant la perte économique entre 2 et 5% du PIB. Un déficit bien en dessous des pronostics de la fondation allemande BertelsmannStiftung, qui avance un repli du PIB britannique de 14% d'ici 2030. Mais le coût d’un Brexit pourrait se révéler moins exorbitant pour le pays, si un accord commercial global de libre-échange était signé avec l’Union européenne, comme c'est le cas avec certains pays non membres de l'UE.

Selon l' OCDELes effets de contraction à plus long terme que le Brexit aurait en matière de progrès technique, de migrations et de capitaux font l’objet de projections sur la base de trois scénarios – optimiste, central et pessimiste. Dans le scénario optimiste, l’impact négatif sur le PIB avoisine 2,7 % à l’horizon 2030 ; mais il dépasse 7,5 % dans le scénario pessimiste. 

Dans le scénario central, le PIB du Royaume-Uni serait inférieur de plus de 5 % à celui attendu si le pays demeure dans l’UE. Ce déficit de PIB équivaut à 3 200 GBP par foyer.

À 0,3 %–0,4 % du PIB par an, les transferts nets vers le budget de l’UE seront relativement limités dans les années à venir, et les économies tirées d’une baisse de ces transferts seraient plus que contrebalancées par l’impact du ralentissement de la croissance du PIB sur la position budgétaire. On estime que le déficit budgétaire augmenterait de 0,9 point de pourcentage de PIB d’ici 2019.


Impact sur les voisins:


Depuis son entrée dans l’Union européenne en 1973, le Royaume-Uni réalise la majorité de ses relations commerciales (55%) avec le continent. Grâce à cette adhésion et à la chute des barrières douanières, le pays avait obtenu le libre-échange des biens, des personnes et des marchandises, ce qui avait contribué à sa bonne santé économique. Un départ de l’UE, pourrait entraîner le rétablissement des frontières, la perte de ces droits et  selon le Figaro, une hausse du prix des médicaments (4,5%), du secteur automobile (10%), ainsi que l’explosion du prix des cigarettes.

Plusieurs économistes analystes pensent que le résultat de référendum peut avoir des répercutions sur les économies arabes aussi, tel que  le Maroc et les pays du gulf. La situation aujourd'hui se caractérise par l'incertitude ainsi la non confiance, en attendant le lendemain.




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