
Le successeur de Jean Tirole s'appelle Angus Deaton. Ce professeur americano britannique a remporté lundi 12 octobre le prix Nobel d'économie pour son analyse de la consommation, de la pauvreté et du bien-être". Qui est-il et surtout sur quoi portent ses recherches ?
Agé de 69 ans, professeur à l’université de Princeton,
aux Etats-Unis, Angus Deaton a été primé « pour son analyse de la
consommation, de la pauvreté et du bien-être »,
a précisé le jury dans son communiqué.
Ces questions l’ont poussé à une analyse fine de « problèmes comme la relation entre le revenu et la quantité de calories consommées, et l’ampleur de la discrimination entre les sexes au sein de la famille ». Interrogé lundi sur l’actualité brûlante — les migrations de centaines de milliers de personnes venues chercher une vie meilleure en Europe — Angus Deaton a répondu :
« Ce à quoi
nous assistons est le résultat de centaines d’années d’un développement
déséquilibré (...) qui fait qu’une partie du monde accuse un important retard
[socio-économique]. »
Le monde
est en train de devenir une société plus juste et comme un lieu plus riche ?
Peu d'économistes sont mieux équipés pour répondre à cette
question que Angus Deaton de l'Université de Princeton, qui a beaucoup réfléchi
à mesurer le bien-être international et n'a pas peur de se déplacer à travers
l'histoire. Rafraîchissante, M. Deaton atteint aussi au-delà d'un récit
purement économique pour englober les dimensions souvent négligées de progrès,
comme une meilleure santé. " The
Great Escape «, il a à l'esprit est celui de la mort précoce, ainsi que la
privation qui avait commencé avec la révolution industrielle de la Grande-Bretagne.
Le compte de M. Deaton est globalement optimiste mais il prend soin de
dépeindre les victimes ainsi que les vainqueurs.
Mr. Deaton et les problèmes des pays pauvres ?
Il fait valoir que le principal obstacle au progrès dans les
pays pauvres n’est pas le manque de ressources, mais les mauvais gouvernements.
Pourtant, ce sont ces gouvernements qui reçoivent l’aide, soit directement ou indirectement.
Le flux d'argent étranger mine les incitations des gouvernements à lever des
fonds à partir de leurs propres contribuables, qui à son tour exige des
politiques favorables à la croissance et les institutions réformées. Au
contraire, il étaye les gouvernements de mauvais fonctionnement, le malheur
même retenir les pays pauvres.
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" The Great Escape " couvre beaucoup de terrain et
il y aura des points que d'autres chercheurs peuvent contester, comme ce qui a
causé l'espérance de vie à la hausse dans des pays comme la Grande-Bretagne
avant les progrès de la médecine de la période d'après-guerre. Mais le thème
nécessite une grande toile et coups de pinceaux audacieux, et M. Deaton propose
habilement les deux.
Le successeur du Mr Angus Deaton
Aux
États-Unis, un professeur de finance propose d'attribuer le prix Nobel
d'économie 2016 au créateur du Bitcoin, une monnaie électronique en plein essor
sur Internet. Et si le
prochain lauréat du prix Nobel d’économie n’était autre que le créateur
du Bitcoin, cette fameuse monnaie électronique qui connaît depuis quelques
années un succès croissant ? C’est la proposition très sérieuse faite la
semaine dernière par Bhagwan
Chowdhry, un professeur de finance qui officie à l’école de commerce
Anderson School of Management, au sein de l’université de Californie à Los
Angeles.
Dans les
colonnes du Huffington Post, il explique avoir reçu une invitation du
comité du prix Nobel d’économie, qui s’appelle en fait le prix de la Banque de
Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, pour désigner une
personnalité qui mériterait selon lui de recevoir la prestigieuse distinction.
Et après avoir passé en revue les candidats potentiels, c’est finalement le nom
(Pseudo)de Satoshi
Nakamoto qui s’est imposé à lui.
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